Tous en piste
Elle regarde son téléphone, lit le sms et un sourire inquiet se dessine sur ses lèvres. « Peut-être que tu as été un peu téméraire en glissant ce message sous la porte de leur roulotte, se dit-elle. Maintenant qu’ils ont accepté, il va falloir assumer ma cocotte ! »
*
Le lundi soir arrive. Il est 22h. Tout est éteint. Ce soir c’est relâche. Elle décale un peu l’une des barrières qui bloque l’entrée, se faufile puis repousse le lourd rideau juste assez pour se glisser à l’intérieur du chapiteau. Discrètement, elle avance vers la piste. Ce soir, elle n’ira pas s’asseoir dans les gradins. Ce soir, c’est son tour de faire son numéro.
Elle arrive au bord du cercle et décide de retirer ses escarpins pour mieux sentir le sable sous ses pieds. Aucun bruit. Un peu rassurée, elle se dirige maintenant vers le centre de la scène avec beaucoup plus de conviction.
Elle ferme les yeux et fredonne doucement une mélodie qui ressemble à s’y méprendre à « You can leave your hat on ». Ses hanches larges se mettent à onduler lentement, langoureusement. Ses mains se posent sur ses cuisses, les caressent doucement à travers sa robe rouge. Elle a choisit la plus moulante et la plus courte de son placard, celle avec le décolleté qui dévoile presque l’aréole de ses seins. Dedans, elle se sent femme. Elle sait que les regards s’attardent sur son corps quand elle la porte. Elle aime ça. Elle a fait un effort de maquillage aujourd’hui et sortit sa parure de turquoise qui fait si bien ressortir ses yeux.
Ses hanches basculent toujours, de gauche à droite, de droite à gauche, faisant décrire des huit à ses fesses charnues. Ses mains continuent leurs caresses, d’abord les cuisses, puis les fesses, les cuisses à nouveau, le ventre, les seins puis redescendent dans un mouvement fluide et doux.
Concentrée sur sa danse lascive et les pensées qui les accompagne, elle sursaute quand, tout à coup, ses yeux sont éblouis à travers ses paupières qu’elle relève par réflexe. La poursuite est braquée sur elle. La lumière aveuglante l’empêche de voir au-delà du cercle qu’elle dessine au sol.
La musique démarre aussitôt sur un rythme plus rapide que la chanson qu’elle avait en tête. Elle ne se démonte pas. Le mouvement de ses hanches s’accélère. Ses doigts claquent en rythme jusqu’à ce que Peggy Lee entonne Fever. Les mains reprennent alors leur course sur son corps en mouvement. Sa danse s’amplifie. Elle esquisse un pas à droite, un autre à gauche, tourne sur elle même. Une main se lève au dessus de sa tête, l’autre la rejoint puis redescend le long du bras tendu. Ses yeux se sont refermés mais son sourire s’est épanoui. Elle sait maintenant qu’elle ne danse plus seulement pour elle même. Elle remonte lentement sa robe sur ses cuisses, dévoile la dentelle de ses bas noirs. La danse de ses mains les éloigne à nouveau de cet endroit stratégique pour insister sur ses seins dont les tétons pointent maintenant allégrement. elle glisse un doigt dans son décolleté pour jouer avec l’un d’eux. Puis les caresses redescendent encore dévoilant cette fois le porte-jarretelle noir.
Alors que ses mouvements dévoilent ses bonnes fesses légèrement recouverte de la dentelle d’un shorty noir, elle sent une présence derrière elle. Une main inconnue et large se pose sur son ventre. Un corps, apparemment nu, de plaque contre elle, l’accompagnant dans sa danse sensuelle. Elle garde les yeux fermés.
Lui, n’a pas pu résister plus longtemps. La voir danser ainsi, si belle, si désirable si épanouie a fait monter le désir dans son bas ventre. Il veut qu’elle le sache, qu’elle sente son excitation contre ses fesses voluptueuses. Il lui caresse d’abord le ventre puis se hâte vers ces seins lourds qui lui lançaient des appels depuis le début du show. Il les emprisonne de ses deux mains la sert contre lui en même temps qu’il les malaxe presque frénétiquement. Il la veut mais il souhaite aussi prendre son temps, laisser monter le désir en elle.
Elle, pourtant, est déjà affolée. Elle lutte pour conserver le rythme, pour ne pas laisser ses jambes se liquéfier sous elle. Elle se délecte du délicieux supplice qu’il fait subir à ses seins, frissonne quand il joue de ses tétons tendus, gémi quand il les empoigne à pleine main et les presse avec douceur.
Il glisse le bout de sa langue de son oreille à la pointe de son épaule.
Elle frissonne, comme elle le fait toujours quand une bouche chaude s’approche de son cou, mais retient son réflexe habituel de remonter les épaules pour l’en empêcher. Elle veut goûter chacune de ses caresses.
Tout à coup, il la retourne vers elle et mêle leurs bouches dans un baiser langoureux et pressant. Elle ouvre rapidement les paupières et constate que c’est bien celui qu’elle attendait.
Leurs langues se cherchent, se repoussent, s’emmêlent. Leurs lèvres se pressent, se tournent d’un coté de l’autre.
Elle est tellement accaparé par la volupté de ce baiser magique qu’elle ne réalise pas immédiatement qu’un autre corps, nu également, se presse maintenant derrière elle. Quand elle s’en aperçoit, elle jubile : « Ainsi, j’aurai les deux frères ! » se dit-elle.
Elle ne sait plus où donner de la tête tant elle est couverte de caresses. Elle a oublié la danse. Sa robe lui est retirée avec hâte mais dextérité
Avant qu’elle n’ait le temps de réagir, elle est saisie par derrière à la taille et ses pieds décollent du sol. Elle gémit et jette ses jambes autour de celui quelle est en train d’embrasser qui la soutient sous les fesses et l’emmène avec lui.
La poursuite les suit vers le filet, celui qu’utilisent les trapéziste pour assurer leurs éventuelles chutes. Il lui arrive au dessus de la tête. Elle n’imagine pas pouvoir y monter mais dans un mouvement gracieux, les deux frères lui font une courte échelle qui l’y projette sans la moindre difficulté. Elle, qui se trouve d’habitude si lourde, savoure un instant la sensation de voler. Elle atterrit et reprend son équilibre tant bien que mal. Elle est aussitôt suivie par celui qu’elle n’a, jusque là, fait que sentir collé à son dos. Le premier frère prendra l’échelle pour les rejoindre mais le second ne l’attend pas pour la faire s’allonger sur le filet et la couvrir de baiser et de caresses. A son tour, il lui vole sa bouche tandis que ses mains fermes et fortes découvrent chaque parcelle de son corps. De son coté, elle ne se gêne pas pour rendre ces caresses, tâter ces muscles saillant qui l’ont tant excitée quand elle est venue à la représentation.
Ils sont maintenant tous les deux là. L’un d’eux, allongée sur elle, les jambes presque en grand écart, s’occupe toujours de sa bouche et de ses seins tandis que l’autre se glisse à ses pieds lui écarte les jambes et frotte doucement mais fermement la dentelle du shorty contre son bouton durci. Les lèvres de l’un jouent avec ses tétons libérés par le soutien-gorge en 1/4 de lune tandis que les doigts de l’autre la travaille vigoureusement à travers le fin tissus. Elle se sent légèrement dépassée mais surtout très excitée.
Autour d’eux, la musique continue un peu plus vive pour accompagner des nouveaux mouvements.
Celui qui est entre ses jambes murmure à son frère « Je crois que nous avons trouvé une fontaine de trésor ».
« Trésor » se dit-elle surprise. « S’il considère les chutes du Niagara comme un trésor, je vais lui en donner »
Elle doit bien s’avouer que l’idée que l’un deux, voire les deux, puisse apprécier une telle inondation fait doubler la chaleur intense dans son bas ventre.
Il sent l’excitation qu’a provoqué sa phrase et s’en réjouit. Il retire délicatement le shorty mais laisse en place les bas et le porte jarretelle, accessoires qui les ont toujours beaucoup excités son frère et lui. Il plonge alors dans son gouffre et sa langue entre en action.
Elle, elle a empoigné les fesses de son frère et l’invite à approcher sa tige durcie de son visage. Il ne se fait pas prier et elle le suce avec l’avidité de l’excitation que lui apportent les caresses de la langue qui joue avec son clito.
Le temps se suspend quand elle le lâche et jette sa tête en arrière dans un cri muet de jouissance. Elle sent les premiers jets entre ses jambes inonder le visage. Il laisse échapper un petit rire gémissant de plaisir.
Elle reprend son souffle pendant le bref instant qu’il leur faut pour échanger leur place avec la dextérité de ceux qui ont marché toute leur vie sur des filets suspendus à 2m du sol. Un corps musculeux s’allonge sur elle avant de l’entraîner dans un demi-tour. Ne sachant comment prendre appui sur le filet, elle se laisse peser de tout son poids, à plat ventre sur lui. Il la presse contre lui, lui caresse le dos, les fesses. Elle sent son désir dur comme la pierre posé délicatement contre ses lèvres et son ventre. En douceur, le troisième corps, se pose doucement sur son dos. Lui aussi, dépose tout son poids sur elle et contrairement à ce qu’elle craint, son souffle n’en est pas coupé. Elle a toujours adoré sentir un partenaire se relâcher ainsi sur elle mais généralement, ça arrive plutôt à la fin de l’acte qu’au milieu et surtout, il n’y a pas encore une personne en dessous qui porte ce poids cumulé. « Mais bon… c’est son métier d’être fort, il peut supporter ça ! se dit-elle» Collé contre la raie de ses fesses, le membre de celui-ci n’a rien à envier en dureté à celui de son jumeaux. Ils restent ainsi, entassés pendant quelques seconde puis il redescend le long de ses jambes, les ouvre, écarte les fesses de ses mains puissantes et plonge à son tour. Sa langue glisses sur sa raie, s’attarde à l’orée du plaisir, glisse encore provoquant des spasmes d’excitation. Elle, elle embrasse avec ardeur les lèvres charnues qui s’offrent aux siennes. Les mains puissantes glissent de nouveau dans son dos, aident parfois à maintenir les fesses écartées, remontent sur les seins. Elle remue au rythme de cette langue qui joue d’un coté à l’autre de son anatomie dans une exploration de plus en plus profonde.
Tout en la léchant très intimement, il lui soulève doucement le bassin, toujours comme si elle n’était qu’une plume. Son frère en profite pour faire glisser sur son sexe un préservatif venu d’elle ne sait où avant de présenter sa tige large et dure à l’entrée de sa grotte. Elle est si excitée qu’elle ne veut plus attendre. Elle s’empale sans douceur sur la lance. Elle ne sait pas comment mais la langue a réussit à suivre le mouvement et continue à titiller son petit orifice. Elle en devient folle et avant même que ne commencent les vas et viens, elle gicle à nouveau dans un cri.
Sans lui laisser reprendre son souffle, il démarre les mouvements avec ardeur. La langue n’arrive plus à rester dans la fente alors il recule un instant. Son frère du dessous ralentit pour le laisser poser son membre emballé à la lisière du petit trou. Elle gémit de désir. Il le pousse tout doucement. Elle gémit encore, se cambre pour mieux l’accueillir. Il se sent entrer sans difficulté alors il pousse au maximum jusqu’à ce qu’elle lève la tête, le souffle suspendu.
« Ooooooh… Ouiiiiiiiiiiii ». Comme un signal, son cri sonne le départ d’une chevauchée fantastique. Les deux frères se synchronisent avec précision pour que, quand l’un est au fond, l’autre soit en retrait. Elle gicle, encore et encore. L’excitation les submerge tous les trois. Les mouvements s’intensifient, se synchronisent pour la remplir au maximum puis la relâcher avant de la remplir encore.
Elle, elle n’est plus que jouissance ; Quand elle croit avoir atteint son paroxysme, le mouvement de bassin suivant l’entraîne encore plus loin. Elle ne retient plus ses cris ce qui les excite encore plus. Ils ne cessent d’accélérer leur mouvements et, comme reliés par un fil invisible, ils se mettent tout à coup à pousser des gémissements rapides et puissants annonçant l’imminence de leur jouissance.
Et elle réalise qu’en fait, oui, elle peut jouir encore et encore plus fort, avec eux. Les trois cris se mélangent en un chant de volupté et couvrent un instant les applaudissements qui retentissent.
Elle regarde de tous les cotés alors que la grande lumière du chapiteau s’allume et découvre, au bord de la piste, un homme qui sort de la régie. Lui est tout habillé mais une érection impressionnante tend le tissus de son pantalon moulant.
Il la regarde, interrogateur.
Elle lui fait signe de monter…